
Digitalisation des restaurants : où en est-on en France et en Europe ?
La transformation numérique s’impose progressivement dans le secteur de la restauration. Sites web, réservations en ligne, paiement sans contact, gestion digitale des tables… autant d’outils qui révolutionnent l’expérience client et l’organisation interne des restaurants. En France, longtemps attachée à la tradition, la digitalisation des restaurants a connu un véritable coup d’accélérateur ces dernières années, notamment sous l’effet de la pandémie. Mais où en sommes-nous exactement ? Cet article dresse un état des lieux des restaurants en France, compare les avancées par rapport au reste de l’Europe, et présente les bénéfices concrets ainsi que des conseils pratiques pour réussir votre transition numérique. L’objectif : vous aider, en tant que restaurateur ou professionnel du tourisme, à comprendre l’intérêt du numérique et à passer à l’action de manière efficace pour améliorer votre compétitivité et la satisfaction de vos clients.
La digitalisation des restaurants en France : un essor encore timide mais incontournable
Avant de comparer la France au reste de l’Europe, il est essentiel de comprendre où nous en sommes aujourd’hui. La digitalisation de la restauration a connu un véritable coup d’accélérateur depuis quelques années, mais le secteur reste contrasté : certains restaurants ont déjà adopté un écosystème numérique complet, tandis que d’autres n’en sont qu’aux prémices. Cette partie fait le point sur les usages actuels, les chiffres clés et les principaux freins rencontrés par les restaurateurs français.
Des consommateurs ultra-connectés qui bousculent le secteur
Le comportement des clients a radicalement changé à l’ère du tout numérique, poussant les restaurants français à s’adapter. Avant même de pousser la porte d’un établissement, la majorité des clients passent par Internet : 90 % des Français commencent désormais leurs recherches de restaurants en ligne. Ils consultent Google, les réseaux sociaux ou les avis sur des plateformes dédiées pour choisir où dîner. De plus, réserver sa table depuis son smartphone est devenu la norme : 73 % des consommateurs préfèrent réserver en ligne plutôt que par téléphone. Cette évolution crée de nouvelles attentes envers les restaurateurs, qui doivent être visibles et joignables sur le web en permanence. La bonne nouvelle, c’est que de nombreux établissements en France l’ont compris : près de la moitié des restaurants proposent déjà un service de réservation en ligne, facilitant ainsi la vie des clients et réduisant la charge des appels téléphoniques pour le personnel. Ces chiffres montrent que la digitalisation n’est plus un “plus”, c’est un prérequis pour capter une clientèle connectée, du premier contact jusqu’à la réservation.
Pour résumer, les clients d’aujourd’hui imposent un rythme nouveau aux restaurateurs : être visible et réservable en ligne n’est plus une option mais une nécessité. Cette pression du marché a poussé de nombreux établissements à se moderniser, surtout depuis la pandémie. Dans la suite, voyons comment la crise sanitaire a accéléré l’adoption de ces outils numériques et changé durablement les pratiques.

Un coup d’accélérateur depuis la pandémie, malgré un retard initial
Si la restauration française est réputée traditionnelle, la crise du Covid-19 a clairement fait office de déclic numérique. Les confinements ont obligé les restaurateurs à innover, en mettant en place du click & collect, de la livraison ou des menus digitalisés. Le résultat : le click & collect a bondi de 51 % en deux ans et 13 % des établissements ont intégré ce système directement sur leur site internet. De même, l’utilisation des réseaux sociaux pour communiquer, ou des outils de commande en ligne via QR code, s’est démocratisée. En 2022, une enquête du GNI (Groupement National des Indépendants de l’Hôtellerie-Restauration) révélait que 78 % des restaurateurs utilisent déjà des outils numériques au quotidien, même si 80 % estiment ne pas avoir encore achevé leur transition digitale. Autrement dit, la majorité a amorcé le virage numérique, mais il reste du chemin. L’adoption de certaines technologies reste limitée : seulement 24 % des restaurants français proposent la prise de commande via bornes ou QR code, et 34 % acceptent le paiement mobile. Des chiffres modestes en comparaison de certains voisins européens, mais en forte progression. L’État a par ailleurs lancé des initiatives comme le programme France Num pour accompagner les PME dans cette transformation numérique. En somme, la pandémie a ancré de nouvelles habitudes (réservation en ligne, vente à emporter, paiement dématérialisé) et prouvé aux acteurs de la restauration que le digital peut être un allié en période difficile. Désormais, la digitalisation du secteur en France est en marche, portée par une nécessité d’évoluer avec les usages des clients.
Dans la partie suivante, nous allons analyser les obstacles culturels et opérationnels qui freinent encore les restaurateurs français.

Obstacles culturels et défis à relever pour les restaurateurs français
Malgré ces avancées, le marché français de la restauration reste encore très attaché à son modèle traditionnel, ce qui freine parfois l’adoption des technologies. La gastronomie est un patrimoine, et certains professionnels perçoivent le numérique comme une menace pour l’authenticité ou la convivialité de l’expérience. Ce facteur culturel a ralenti l’arrivée des plateformes digitales dans le secteur. De plus, les restaurateurs font face à des contraintes concrètes : manque de temps, coût des solutions, ou encore difficulté à former le personnel aux nouveaux outils. Par exemple, le moment du paiement reste souvent archaïque (addition papier, encaissement uniquement au comptoir), alors même que 75 % des gérants estiment que c’est l’étape la plus irritante de l’expérience client. Beaucoup reconnaissent toutefois ces faiblesses : 70 % des restaurants considèrent désormais la technologie comme indispensable pour améliorer le parcours client dans leur établissement. Le défi consiste donc à franchir le pas du bon dosage de digital. Comment lever les freins ? D’abord en réalisant que numérique et tradition peuvent coexister : intégrer un module de réservation en ligne ou un paiement sans contact ne fait qu’optimiser le service, sans dénaturer la cuisine ou le contact humain. Ensuite, en choisissant des outils adaptés à la taille et au type de son restaurant pour un investissement rentable. Enfin, en accompagnant le personnel dans cette transition pour qu’il voie le digital non comme un concurrent, mais comme un support qui lui libère du temps (moins de téléphone, moins de tâches répétitives) pour se consacrer à l’accueil et à la relation client. La France accuse un léger retard sur certains pays, mais la prise de conscience est réelle. Les restaurateurs français ont aujourd’hui tout intérêt à accélérer leur transformation numérique afin de rester compétitifs et répondre aux nouvelles attentes d’une clientèle toujours plus connectée.
Voyons maintenant comment d’autres pays européens ont franchi ce cap avec succès et ce que nous pouvons en apprendre.

La digitalisation des restaurants en Europe : disparités et sources d’inspiration
L’Europe est un véritable laboratoire d’innovation en matière de restauration digitale. Certains pays sont en avance et proposent des expériences particulièrement fluides et connectées, qui peuvent inspirer les acteurs français. Dans cette partie, nous allons explorer les pionniers européens, les tendances émergentes et les pratiques les plus efficaces à reprendre pour accélérer la transformation numérique en France.
Les pays européens pionniers de la restauration connectée
Le panorama européen de la digitalisation des restaurants est contrasté : certains pays font figure de précurseurs, tandis que d’autres avancent plus lentement. En tête, on retrouve souvent les pays d’Europe du Nord et le Royaume-Uni, connus pour leur appétence technologique. Au Royaume-Uni par exemple, la tendance est clairement à l’innovation : 85 % des restaurateurs britanniques prévoient d’investir dans de nouvelles technologies en 2025 (IA, automatisation, etc.). Ce chiffre impressionnant s’explique par un contexte concurrentiel fort et par des consommateurs ouverts aux nouveautés : 74 % des clients britanniques se disent favorables à plus d’automatisation dans les restaurants si cela améliore le service. Concrètement, au Royaume-Uni et en Irlande, il est désormais courant de scanner un QR code pour consulter le menu ou payer directement depuis son smartphone. Les programmes de fidélité digitalisés y sont aussi très développés : plus de 70 % des restaurants y investissent pour choyer leurs habitués. Les pays nordiques, eux, bénéficient d’un environnement ultra-digitalisé (sociétés presque sans argent liquide, taux d’équipement numérique élevé). En Suède ou au Danemark, le paiement sans contact représente déjà plus de 60 à 70 % des transactions par carte, rendant le règlement de l’addition simple et fluide pour les clients. Dans ces pays, ne pas accepter les paiements digitaux serait impensable aujourd’hui. On observe également une avance sur la gestion des données clients : les groupes de restauration y exploitent plus systématiquement les informations de réservation ou de commande pour personnaliser l’expérience (offres ciblées, recommandations automatiques, etc.). Enfin, mentionnons l’Espagne et l’Italie qui, portées par une forte culture touristique, ont adopté massivement certaines plateformes : des applications comme TheFork/LaFourchette y sont devenues un réflexe pour réserver une table, habituant les restaurateurs à gérer un carnet de réservations numérique. Bien sûr, chaque pays part d’une situation différente, mais globalement l’Europe occidentale affiche une accélération notable de la numérisation dans la restauration, souvent plus rapide qu’en France. Ces pionniers offrent un aperçu de ce vers quoi tendre pour rester à la page.
Intéressons-nous aux innovations concrètes qui transforment la restauration en Europe et pourraient inspirer les établissements français.

Innovations et nouvelles tendances numériques dans la restauration européenne
L’Europe est aussi un terrain d’expérimentation pour les technologies émergentes au service de la restauration. Pendant la pandémie, les QR codes sont devenus omniprésents sur le Vieux Continent : menus à scanner, formulaires de traçabilité, paiement à table… Au plus fort de la crise sanitaire, jusqu’à 95 % des restaurants avaient adopté les menus via QR code, et près de 85 % continuent de les utiliser aujourd’hui. Cette dématérialisation du menu permet non seulement de limiter les contacts, mais aussi de mettre à jour les cartes en temps réel et de recueillir des données sur les plats consultés. Autre tendance notable : l’automatisation de certaines tâches. En Espagne ou aux Pays-Bas, des chaînes ont introduit des bornes de commande en libre-service, inspirées de la restauration rapide, pour fluidifier la prise de commande dans les établissements à forte affluence. Des robots serveurs font même leur apparition pour pallier le manque de main-d’œuvre : en France par exemple, certains restaurants ont testé le robot « BellaBot » pour apporter les plats en salle lorsque le personnel venait à manquer. Si ces robots restent un phénomène anecdotique et surtout promotionnel, ils illustrent l’intérêt croissant pour l’IA et la robotique dans l’hospitality. Par ailleurs, les systèmes de réservation en ligne se généralisent dans toute l’Europe : en Belgique, plus d’un restaurateur sur deux (54 %) utilise désormais un module de réservation en ligne, avec à la clé 44 % d’erreurs en moins dans les réservations grâce à l’automatisation. Dans les pays germanophones, la gestion numérique des stocks et des approvisionnements via des logiciels spécialisés est de plus en plus répandue, optimisant ainsi les coûts et réduisant le gaspillage. Enfin, l’analyse de données et le marketing digital montent en puissance : la personnalisation de l’expérience client grâce aux données de réservation est un gisement encore sous-exploité. Par exemple, seuls un tiers des restaurateurs belges utilisent quotidiennement les données clients issues des réservations pour personnaliser l’accueil (préférences, nom du client, table favorite), mais ceux qui le font constatent une fidélisation accrue. Cette pratique, courante dans l’hôtellerie, gagne du terrain en restauration. En somme, l’Europe regorge d’initiatives inspirantes : paiements instantanés via appli, cartes de fidélité dématérialisées, plateformes centralisées de gestion… Et la Commission européenne elle-même encourage ce mouvement, via des projets pilotes comme « RESTwithEU » dont l’ambition est de rendre le secteur de la restauration plus résilient et durable d’ici 2030 grâce à la digitalisation
Nous allons maintenant voir ce que la France peut retenir de ces pratiques pour accélérer sa propre transition digitale.

Ce dont la France peut s’inspirer pour accélérer sa transition sur la digitalisation des restaurants
Face à ces exemples européens, la France dispose de plusieurs sources d’inspiration pour rattraper son retard relatif. Première leçon : miser sur l’expérience client digitale de bout en bout. Les restaurants britanniques et nordiques montrent qu’on peut enrichir l’expérience sans la déshumaniser : faciliter la réservation en ligne, permettre aux clients de commander ou payer depuis leur téléphone si ils le souhaitent, tout en conservant un service chaleureux. Réserver via Google est un bon exemple : de nombreux établissements en Europe connectent leur moteur de réservation à Google (via la fonctionnalité “Réserver avec Google”) pour capter la clientèle qui cherche un restaurant sur Google Maps ou Search. Les restaurants français ont tout intérêt à en faire de même grâce à des solutions compatibles, afin de multiplier les canaux de réservation faciles d’accès. Deuxième axe d’inspiration : l’analyse des données au service de la fidélisation. Les pays en avance utilisent les informations issues des outils numériques pour personnaliser les communications (emails d’anniversaire, promotions ciblées) et les programmes de fidélité. On sait par exemple qu’au Royaume-Uni 83 % des restaurateurs ayant mis en place un programme de fidélité digital constatent une augmentation du panier moyen et des visites répétées de leur clientèle. Les restaurateurs français peuvent s’appuyer sur cette preuve pour investir sans crainte dans des programmes CRM, des applications de fidélité ou simplement exploiter mieux les données de réservation (fréquence de venue, préférences alimentaires) pour chouchouter leurs habitués. Troisième piste : la formation et l’accompagnement. Dans les pays pionniers, l’adoption des nouvelles technologies s’est souvent faite main dans la main avec les éditeurs de solutions et les organisations professionnelles, via des formations, webinaires ou supports pédagogiques. Il est crucial que les restaurateurs français ne restent pas isolés face au numérique : ils peuvent solliciter l’aide de confrères déjà équipés, suivre des ateliers (certains sont proposés par des initiatives publiques ou privées) pour démystifier les outils. Enfin, la France peut observer comment les autres pays dosent le digital pour améliorer le modèle économique. Par exemple, beaucoup de restaurateurs européens utilisent la réservation en ligne couplée à un système d’empreinte bancaire ou d’acompte pour réduire drastiquement les no-shows (absences sans annulation). Ce type de pratique, encore peu répandu en France, pourrait y être bénéfique pour la rentabilité, à l’image de ce qui se fait aux États-Unis ou au Royaume-Uni où les clients ont intégré qu’une carte bancaire puisse être demandée à la réservation. En résumé, la France a tout intérêt à s’inspirer des méthodes qui marchent ailleurs : rendre l’expérience plus fluide grâce aux outils numériques, exploiter le potentiel des données clients, et accompagner le changement auprès du personnel et des clients. Loin de menacer l’art de vivre à la française, ces innovations bien pensées peuvent au contraire le renforcer, en libérant du temps pour l’essentiel : la qualité de service et la satisfaction du client.
La prochaine partie détaille les bénéfices concrets et les étapes prioritaires pour réussir cette transformation.
Les bénéfices et bonnes pratiques de la digitalisation pour les restaurants
Au-delà de l’état des lieux, il est essentiel de comprendre pourquoi et comment digitaliser son restaurant. La technologie n’est pas seulement un effet de mode : elle offre des avantages concrets en termes de revenus, de satisfaction client et d’organisation interne. Cette section présente les bénéfices tangibles, les priorités pour réussir sa transition et des conseils pratiques pour intégrer le digital sans perdre l’âme de son établissement.
Des gains concrets en efficacité, en revenus et en satisfaction client
Digitaliser son restaurant n’est pas qu’une question de suivre la mode : les avantages concrets sont au rendez-vous. Sur le plan opérationnel, les outils numériques améliorent l’efficacité et réduisent les erreurs humaines. Par exemple, mettre en place un cahier de réservations digital élimine les doubles réservations ou les erreurs de prise de numéro : en Belgique, 44 % des restaurateurs constatent moins d’erreurs dans les réservations depuis qu’ils utilisent la réservation en ligne. De plus, l’envoi automatique d’e-mails ou SMS de confirmation et de rappel aux clients a un effet direct sur le taux de no-show (clients ne se présentant pas) : d’après une étude Lightspeed/Zenchef, 15 % des restaurateurs observent que ces rappels automatisés ont aidé à réduire les absences et amélioré la ponctualité de la clientèle. Sur le plan financier, la digitalisation ouvre de nouveaux canaux de revenus. En offrant la réservation en ligne 24h/24, vous captez une clientèle qui n’aurait peut-être pas téléphoné aux horaires d’ouverture. Certaines solutions permettent aussi de proposer des cartes-cadeaux ou des offres spéciales en ligne, générant du chiffre d’affaires additionnel sans effort. Côté client, l’expérience s’en trouve nettement améliorée, ce qui incite aux visites répétées et au bouche-à-oreille positif. Un processus de réservation simplifié, une attente réduite grâce à une meilleure gestion des tables, ou un paiement plus rapide augmentent la satisfaction globale. On sait que le moment du paiement est souvent un irritant ; or un tiers des restaurateurs français souhaitent adopter une solution digitale de paiement pour fluidifier cette étape, signe que l’amélioration de ce point de friction est un enjeu majeur. Les bénéfices se mesurent aussi en termes de productivité interne : moins de temps passé au téléphone ou à saisir des réservations à la main, c’est plus de temps pour accueillir les clients sur place et personnaliser l’échange. Enfin, un restaurant digitalisé recueille de précieuses données (taux de fréquentation par créneau, plats les plus commandés, profil des clients…). En exploitant ces informations, on peut affiner son offre (menu, promotions) et son marketing. À terme, cela se traduit par une augmentation du chiffre d’affaires et une meilleure fidélisation. En résumé, investir dans le numérique, c’est gagner sur tous les tableaux : moins d’erreurs, plus de clients satisfaits, et au final une rentabilité améliorée.
Voyons maintenant par quelles étapes commencer pour réussir une transformation numérique rentable et adaptée à son établissement.

Les priorités pour une transition numérique réussie pour vos restaurants
Face à la multitude d’outils disponibles, il convient de définir quelles étapes prioritaires franchir pour digitaliser votre restaurant de manière judicieuse.
La première pierre, c’est votre présence en ligne. Assurez-vous d’être là où vos clients vous cherchent : inscrivez votre établissement sur Google My Business (profil Google), et mettez à jour vos informations (horaires, adresse, menu, etc.). Avoir un site web attractif, même simple, est un plus pour présenter votre carte et votre univers.
La seconde priorité, souvent la plus impactante, est la réservation en ligne. Si ce n’est pas déjà fait, dotez-vous d’un moteur de réservation internet (que ce soit via votre site ou une plateforme spécialisée) afin de permettre aux clients de réserver en quelques clics à toute heure. Choisissez une solution sans commission par couvert, pour ne pas rogner vos marges. Il existe des outils comme Reservit ou Zenchef, par exemple, qui proposent des abonnements fixes et une intégration directe sur votre site. Veillez aussi à ce que la réservation en ligne soit mobile-friendly, car 70 % des réservations en ligne se font désormais depuis un smartphone.
Troisième axe : le digital au service de l’expérience sur place. Cela passe par plusieurs initiatives possibles : adoption de solutions de paiement électronique rapides (terminaux NFC, paiement par QR code à table via des applications comme Sunday, etc.) pour éviter à vos clients de patienter inutilement au moment de l’addition ; installation d’un logiciel de caisse moderne (POS) pour centraliser les commandes, les paiements et même les stocks en un seul système ; utilisation d’un Table Management System (gestion des plans de salle dynamique) pour optimiser l’occupation de vos tables, notamment en heures de pointe. Ces outils peuvent sembler techniques, mais beaucoup sont très conviviaux aujourd’hui et pensés pour les restaurateurs, pas pour les informaticiens.
Quatrième priorité, souvent négligée : la gestion des avis en ligne et des réseaux sociaux. C’est une composante de la digitalisation car la e-réputation influence directement la fréquentation. Répondez aux avis (positifs comme négatifs) sur Google, TripAdvisor ou TheFork, remerciez, apportez des éclaircissements si nécessaire : 40 % des restaurateurs français font l’effort de répondre systématiquement aux avis, mais 9 % ne répondent jamais ; différenciez-vous en étant présent en ligne même après le repas. Sur les réseaux sociaux, publiez vos plats du jour, vos nouveautés : c’est gratuit et cela fidélise une communauté de clients.
Enfin, cinquième priorité si vos moyens le permettent : l’exploitation des données clients et la fidélisation. Constituez-vous une base d’emails (avec le consentement des clients) via les réservations en ligne ou un formulaire sur votre site, et envoyez de temps en temps une newsletter avec vos actualités, ou une offre privilège pour les inciter à revenir. Un programme de fidélité digital (par exemple une carte de fidélité dématérialisée sur une appli) peut également faire la différence sur une clientèle de quartier. L’idée générale est de commencer par les fondamentaux (visibilité web, réservation en ligne, solutions de paiement modernes), puis d’ajouter progressivement les briques complémentaires (gestion fine des données, marketing digital) en fonction de vos objectifs. Chaque restaurant a ses spécificités : identifiez les points faibles de votre parcours client actuel et adressez-les en priorité avec l’outil numérique adapté.
Il reste à intégrer ces outils avec méthode et à impliquer votre équipe pour éviter les faux pas.

Conseils pratiques pour intégrer les outils numériques sans faux pas
La transition digitale d’un restaurant doit se faire en douceur et avec méthode. Voici quelques conseils pratiques pour réussir cette intégration.
D’abord, impliquez votre équipe dès le début du projet. Expliquez à vos managers et serveurs en quoi l’outil envisagé va les aider (moins d’appels, moins d’erreurs de commande, etc.), et non les surveiller ou les remplacer. Formez-les de manière adéquate : par exemple, si vous installez un nouveau logiciel de réservation, faites une session de formation (souvent fournie par le prestataire) pour que chacun sache l’utiliser. Un personnel convaincu et formé est le gage d’une transition fluide et d’une bonne utilisation sur le long terme.
Ensuite, choisissez des solutions adaptées à votre établissement. Inutile de sur-équiper un petit bistrot de quartier avec un système ultra-sophistiqué conçu pour de grandes chaînes : vous vous décourageriez devant la complexité et le coût. Faites le point sur vos besoins précis (prendre des réservations en ligne ? gérer un planning de 50 couverts ? lancer de la vente à emporter ? etc.) et comparez les offres. N’hésitez pas à profiter des périodes d’essai gratuites que proposent beaucoup d’outils pour tester en conditions réelles. Par exemple, vous pouvez essayer pendant un mois un module de réservation en ligne « Réserver avec Google » intégré à votre site pour voir si le nombre de réservations augmente significativement. Privilégiez l’interopérabilité des outils : idéalement, votre solution de réservation, votre logiciel de caisse et votre outil de gestion des avis clients devraient pouvoir communiquer ou au moins coexister sans doublons. Il existe sur le marché des suites complètes ou des intégrations facilitant ce « dialogue » entre systèmes – c’est le cas de solutions tout-en-un comme Reservit qui offrent un écosystème modulaire (réservations, table management, paiements, etc.).
Troisième conseil : communiquez auprès de votre clientèle sur les nouveaux services numériques que vous mettez en place. Par exemple, si vous lancez la réservation en ligne, indiquez-le sur votre vitrine, sur votre ancien répondeur téléphonique (« Réservez aussi 24h/24 sur notre site… ») et sur vos réseaux sociaux. Il en va de même si vous acceptez désormais PayLib, Paypal ou le paiement par QR code : signalez-le, pour que les clients en profitent. Faites la promotion de ce qui vous simplifie la vie, car cela simplifie aussi celle de vos clients !
Quatrième conseil : mesurez les résultats et ajustez. La beauté du digital, c’est qu’on peut souvent tracer des données. Consultez régulièrement les statistiques de vos outils : nombre de réservations en ligne chaque semaine, taux de no-show avant/après les rappels automatiques, temps moyen de rotation des tables, etc. Cela vous permettra de quantifier l’impact (par exemple, +20 % de réservations depuis l’adoption du formulaire web) et d’identifier d’éventuels problèmes (un outil peu utilisé pourrait indiquer un manque de visibilité ou une complexité à corriger).
Enfin, gardez toujours une approche centrée sur le client. Chaque technologie doit apporter une valeur ajoutée au client final, sinon elle risque de le frustrer. Par exemple, un menu digital c’est bien, mais assurez-vous de proposer aussi une version papier si votre clientèle inclut des personnes moins à l’aise avec le smartphone. De même, si vous implémentez un système de commande en ligne en salle, laissez le choix : certains clients préféreront toujours l’interaction avec le serveur, et il faut le respecter. Le maître-mot est l’équilibre : utilisez le numérique pour éliminer les irritants (attente, incompréhensions, indisponibilités…), tout en conservant le capital sympathie et humain de votre établissement.
En suivant ces principes, vous ferez de la digitalisation un véritable atout et non une contrainte.

La digitalisation des restaurants n’est plus une option, c’est une évolution nécessaire pour répondre aux usages d’aujourd’hui et anticiper ceux de demain. En France, le mouvement est enclenché : malgré un attachement certain aux traditions, de plus en plus de restaurateurs adoptent les outils numériques qui facilitent leur gestion et enchantent leurs clients. Comparée au reste de l’Europe, la France rattrape progressivement son retard : elle peut s’inspirer des pays pionniers qui démontrent chaque jour les bénéfices d’une restauration connectée, plus efficace et plus proche des attentes des consommateurs modernes. Réservation en ligne, paiements dématérialisés, gestion optimisée des tables, analyse fine des préférences clients – autant de leviers qui, bien utilisés, permettent de gagner en compétitivité, en qualité de service et en sérénité dans l’exploitation quotidienne. S’engager dans la transition numérique, ce n’est pas renier l’âme de son restaurant, c’est au contraire préserver ce qui fait sa force (la convivialité, le goût du service) tout en se donnant les moyens de le faire savoir et de l’offrir dans les meilleures conditions. Restauratrices, restaurateurs, le digital est votre allié pour affronter les défis actuels (pénurie de main-d’œuvre, exigences sanitaires, évolutions des modes de consommation) et pour rester maîtres de votre relation client à l’ère des plateformes. Il est temps de saisir ces opportunités : la technologie doit être mise à votre service et non l’inverse, afin que vous gardiez le contrôle sur votre activité tout en offrant le meilleur à vos convives. En France comme ailleurs en Europe, les restaurants qui réussissent sont ceux qui parviennent à marier savoir-faire traditionnel et solutions innovantes. Alors n’hésitez plus à accélérer votre digitalisation ; vos futurs clients, toujours plus connectés, vous en sauront gré, et votre établissement n’en sera que plus pérenne et prospère.
Prêt à franchir le cap de la digitalisation pour votre restaurant ? Ne restez pas seul face à ce défi. Contactez-nous dès aujourd’hui pour découvrir comment Reservit peut vous accompagner.
Julie
Communication Manager
En partenariat avec Jennifer Therond
